Perspectives
- Projets de coopération : Il s’agit des deux projets suivants:
* Projet réseau des parcs de la Méditerranée dans lequel sont engagés la totalité des huit parcs nationaux. Il est piloté par le parc national du Vésuve en Italie dont les réflexions sont :
1 - Renforcement et enrichissement du réseau national d’aires protégées par la création de nouveaux types (réserves naturelles, parcs naturels régionaux)
2 - Renforcement du partenariat international
3 - Evaluation des plans de gestion en vu d’une gestion plus rationnelle de la biodiversité dans les parcs nationaux et prise en charge du volet socio– économique et du développement rural
4 - Redynamisation des budgets d’équipement
5 - Conservation et préservation des zones humides
* Projet réseau de gestionnaires d’aires marines protégées de Méditerranée/MedPAN dans le quel sont engagés les parcs nationaux d’El Kala, Taza et Gouraya. Il est piloté par WWF France installé à Port Cros.
MedPAN permettra de :
1 — Favoriser les échanges et les transferts de connaissance par la mise en réseau des gestionnaires d’aires marines protégées de l’ensemble du pourtour méditerranéen, grâce en particulier à Internet mais aussi par les ateliers de travail, des colloques, des jumelages, …etc.
2 — Développement de méthodes et outils standardisés en matière de
* Gestion des aires marines protégées existante.
* Création de nouvelles aires marines protégées, à titre d’exemple comment améliorer le cadre législatif des aires marines protégées, comment réaliser un inventaire, comment mener une concertation, …
Ces outils seront par la suite testés sur le terrain lors de projets pilotes.
3 — Développement des capacités : MedPAN pourra mettre en œuvre des programmes de renforcement des capacités répondant aux besoins des gestionnaires ou responsables d’AMP (aire marine protégée).
- Restauration du fort Gouraya : Situé à 672m d’altitude, le fort Gouraya a été construit au 16éme siècle par les Espagnols et remanié ensuite par les Français. Il constitue un patrimoine inestimable aussi bien du point de vue social que touristique pour la région entière. Mais étant de construction ancienne et suite à son délaissement, il représente ainsi un état de dégradation très avancé. Sa restauration devient urgente.
- Création d’un centre de réhabilitation des savoirs faires locaux : La région de Béjaia renferme un potentiel important d’artistes pour lesquels les moyens et les infrastructures manquent, l’aménagement d’un local à l’intérieur du parc constituera pour certains d’entre eux un coin d’épanouissement et de mise en valeur de leur produit. Le parc national de Gouraya est une réserve naturelle d’une grande valeur. La situation géographique, les aspects naturels, les falaises et les sites historiques et archéologiques dont jouit le parc lui confèrent un cachet particulier.
En effet, il est l’un des sites les plus propices à un développement éco– touristiques. Sa situation à proximité immédiate de la ville de Béjaia, fait de lui un parc sub– urbain, considéré comme un lieu de villégiature pour les Bougiottes. Le parc est sollicité par les touristes tout au long de l’année.
- Classement du lac Mézaïa comme site Ramsar : Eu égard aux zones humides algériennes, le lac MEZAIA est d’une importance considérable dans le maintien de la biodiversité, l’utilisation directe par la population locale à des fins de détente et de loisir. Il constitue aussi un lieu propice pour la recherche scientifique, car sa richesse florestique et faunestique est loin d’être négligeable.
Néanmoins, le lac a été délaissé pendant une dizaine d’années ce qui a conduit à sa déviation de sa vocation initiale. Ainsi sa réhabilitation et sa revalorisation s’imposent d’elles-mêmes d’autant plus que ce dernier a été intégré au parc national de Gouraya en 2000.
- Création d’un parc marin : Actuellement la partie marine du Parc National de Gouraya n’a aucun statut particulier, elle recèle des espèces, des peuplements et des paysages rares et menacés dans le bassin méditerranéen, plus particulièrement les herbiers à Posidonia oceanica, qui meurent lentement un peu partout en Méditerranée jusqu’à disparaître totalement sur des surfaces considérables, laissant derrière eux de vastes étendues désolées qui font penser à nos déserts terrestres. Au niveau du Parc National de Gouraya, les herbiers à Posidonia oceanica se portent bien et ne présentent pas d’altération ou de détérioration sur toutes les étendues explorées.
Il est de même de l’ensemble des biotopes particuliers, qui caractérisent le littoral du parc, où l’analyse de leur structure biocénotique met en évidence une structure et une organisation stable ne subissant pas des pressions anthropiques :
- Forêts à Cystoseira de mode battu.
- Fonds à coralligènes.
- Fonds à maërl.
- Encorbellements à Lithophyllum lichenoides.
- Trottoirs à Vermets.
- Bourrelets à Corallina elongata.
- Forêts à Dictyopteris membranacea.
- Herbiers tigrés à Posidonia oceanica.
- Récifs barrières à Posidonia oceanica.
Mais des menaces importantes pèsent sur ces écosystèmes marins en raison de la présence d’une agglomération importante, qui risque de provoquer des dégâts irréversibles sur ces biotopes rares. Si des mesures ne sont pas prises pour une protection réelle de cette aire marine, on assistera au même scénario de dégradation des fonds marins de la rive Nord de la Méditerranée.
- Formation des agents du parc : Une formation pluridisciplinaire des agents du parc facilitera la protection de notre patrimoine, ainsi que le recrutement d’un spécialiste en océanographie afin de prendre en charge la gestion de la zone marine du parc national de Gouraya.